Prendre de la Hauteur {Libre}

Y a vraiment des jours où on ferait mieux de ne pas se lever, c'est ce que se répétait Song Na depuis qu'elle avait balancé son réveil dans le mur lorsque ce dernier c'était mit à brailler le dernier tube à la mode qui faisait office de sonnerie. La jeune fille avait pour réputation d'être positive et joviale, quelque soit les circonstances elle souriait, seulement il arrive un moment où même la plus positive des positivistes ne pouvait plus, elle non plus, sourire et voir le bon côté des choses. Et depuis quelque temps rien, mais rien ne l'aidait à garder intérieurement ce sourire radieux qu'elle affichait extérieurement.
Elle en était à un point où la vue même de Lee Yul l’ignorant lui filait la nausée et où, printemps oblige, tous les petits couples qui paradaient sur le campus, lui filaient des pulsions meurtrières.
Mais quel était l'abruti qui avait décidé qu'au printemps tout le monde devait être gai comme un pinson ? Était-ce trop demandé que faire preuve de réserve et de compassion pour ceux qui déprimaient ?
Elle en était malade de ne plus pouvoir l’entrapercevoir sans se sentir mal.

Alors ce matin en se levant, aller en cours ne l'inspirait vraiment pas, traîner sur le campus pour croiser tout ces gens heureux lui mettait le moral dans les chaussettes, en bref elle ne voulait voir personne. Song Na opta pour le toit, en générale personne n'y venait et si d'aventure quelqu'un s'y aventurait, rien ne l'obligeait à faire la conversation. Après s'être levé et avoir ramassé ce qu'il restait de son réveil aux alentour de 10h, la jeune femme avait prit une longue douche, puis elle avait attrapé ce qui lui était tombé sous la main dans son armoire, avait enfoncé une casquette sur sa tête et avait grimpé sur le toit.

Elle avait passé la journée allongée sur le toit, là où personne ne pouvait la voir, à écouter en boucle les chansons qu'elle et sa mère adoraient mettre à fond dans l'appartement lorsqu'elles faisaient le ménage, le samedi après-midi. Le regarde dans le vague ou les yeux fermés.
Personne n'était venu troubler sa quiétude, jusque dans l'après midi, elle voit débouler, un étudiant, comme un taré et allumer une clope comme si sa vie en dépendait, Elle soupira et passa la rambarde qui donnait accès à la terrasse.

- Je suis preneuse aussi, déclara la jeune fille en désignant la cigarette que tenait entre les doigts de son vis-à-vis.